L'image de la réussite

Dans ma trajectoire professionnelle, j’ai eu l’opportunité d’accompagner des Dirigeants / CEO qui sentaient, grâce à leur sensitivité / intuition, que ce qu’ils ou elles faisaient ne leur correspondaient plus du tout.

Que ce soit dans la sphère entrepreneuriale ou corporate.

Dans le monde de l’entreprise quand un ou une dirigeante vient me voir, très souvent, il/elle se rend compte qu’il est temps pour lui/elle de trouver un autre job ou de créer sa propre entreprise.

Dans la sphère entrepreneuriale en ligne, c’est plus nuancé que « je change de job ». Parce que d’abord c’est de notre entreprise qu’il s’agit et aussi parce qu’il y a un attachement à l’image de la réussite qui a été crée par le processus même de l’entrepreneuriat.

Un entrepreneur qui réussit a généralement une vision pour atteindre ses objectifs. La poussée cinétique de l’action vers l’atteinte d’un objectif met en mouvement des principes liés à une définition de qui nous sommes. Nous projetons une image de nous même pour réussir. Il n’y a rien de mal à ça, sauf si nous nous identifions, avec le temps, à cette image qui devient enfermante. 

Pléthore d’accompagnements vont alors proposer de changer de business model, de faire un « travail d’alignement » qui n’est autre que le renforcement de l'ego vers un nouvel objectif (donc une nouvelle image - traduit autrement : je dois devenir quelqu’un d’autre ou une nouvelle version de moi pour obtenir quelque chose de différent / pour obtenir plus).

Ce sont des approches qui viennent contourner cette problématique mais le cœur du sujet n’a pas été adressé. L'attachement est toujours là. 

Avec le temps, nos propres créations peuvent nous enfermer & nous pouvons ressentir : je ne suis plus « ça » mais suis-je prête à renoncer à « ça » (l’image de la réussite) pour suivre une autre voie ? 

Cette autre voie, est celle que « je sens en moi » & qui est d’une grande justesse. Cette voie est celle de la résonance entrepreneuriale. 

Peu de personnes aujourd’hui sont prêtes à emprunter cette autre voie car elle demande de se détacher de l’image de la réussite, de ce qui a permis d'exister d'une certaine façon aux yeux du monde et d'être reconnu. C’est à ce moment là que la conversation prend une autre dimension : "de quoi as-tu peur réellement si tu laisses cette image de la réussite ?" La réponse est souvent : "de tout perdre". Alors commence l'œuvre intérieure qui consiste à  libérer et transformer cette fausse croyance extrêmement maltraitante. Ainsi un nouvel espace de croissance personnel peut naître, sans image et d'une grande abondance. 

Le jour où les entrepreneurs choisiront leur lumière intérieure plutôt que l’image de la réussite et seront en accord pour œuvrer vers la résonance entrepreneuriale, le monde changera.