La prison dorée de l'entrepreneuriat féminin

 

Plus j’avance dans la transmission de mes enseignements sur la féminité  plus je réalise que beaucoup de femmes sont coincées dans les énergies subtiles d’un entrepreneuriat poussif.

 

Bien sûr, nous sommes sorties de l’entrepreneuriat issu du patriarcat ou du féminin tordu (même si ces fréquences existent toujours), mais énergétiquement il y a comme des résidus qui se logent dans :

 

  • • La volonté de bien faire les choses qui génère une pression intérieure : par exemple se priver de communiquer sur certains sujets car ils ne correspondent pas à l’image de l’entreprise, avoir un feed parfait, revoir sans cesse son positionnement, son message marketing pour "matcher l’énergie intérieure"...

 

  • • La culpabilité qui pèse et fait douter de soi, de ses choix : peur de prendre du temps pour soi, ne pas réussir à déconnecter, penser à sa to-do même les jours off...Nous perdons progressivement confiance en nous et c'est à ce moment là que nous pouvons nous faire happer dans la spirale du faire avec des actions dissonantes et maltraitantes pour soi & son entreprise.

 

  • • Les obligations qui sous-tendent le désir d’atteindre un résultat : « je dois assumer ma place de leader » , « si je n’investis pas sur moi je ne suis pas la CEO de mon entreprise », « je dois prendre des décisions qui sont empuissançantes, je dois devenir la dirigeante de mon business », …Il n'y a pas à devenir une nouvelle version de soi pour atteindre un objectif. Cette poussée de la volonté est égotique et nous perd dans les méandres des illusions. Nous finissons par devenir notre volonté et nos désirs - et non qui nous sommes réellement. 

 

D'un point de vue énergétique, c’est comme si à partir du moment où nous choisissons d'entrer dans la bulle de l’entrepreneuriat il fallait faire n’importe quoi pour atteindre ses objectifs (et l'image qui va avec) et une fois qu’ils sont atteints, surtout ne pas se plaindre car au final il n’y a pas de problème puisque « je créé ma réalité et je vis ma meilleure vie ». Et continuer le rythme incessant pour de nouveau créer plus de résultats.

 

Sauf que, en grattant la surface dorée de cette meilleure vie, il y a un lot de souffrances et de maux. 

Souvent physiques. 

Très souvent psycho-émotionnels. 

 

Pourquoi ? 

 

Parce qu'il y a une tonne de peurs qui vont de pairs avec ce que l'humain a crée quand il a émis la fréquence vibratoire de l'entrepreneuriat. 

 

Peur de manquer d'argent

Peur de ne pas réussir

Peur de devoir prendre un job à côté

Peur de ne pas correspondre aux critères de réussite de l'entrepreneuriat (le palier des 100k€ puis les 250k€, puis le demi million, le million et le « multiple 7 figures »...)

Peur de ne pas avoir une belle image de marque

Peur de décevoir ses clients, sa communauté, son entourage

Peur d'être enfermée, étiquetée

Peur de ne pas être reconnue

Peur d'être reconnue et trop sollicitée

Peur de ne plus avoir de temps pour soi

Peur de ne plus avoir d'énergie

(...)

 

La liste est infinie. Les souffrances inconscientes aussi. 

 

Au début les résultats galvanisent, mais avec le temps, un mal-être inconscient s'installe. C'est souvent quand le corps physique est impacté que le wake-up call se produit. Ce phénomène est encore plus fréquent chez les personnes qui accompagnent dans le bien-être, la spiritualité & le développement personnel car elles se croient immunisées. C'est la fameuse prison dorée. 

 

Comment en sortir ? 

 

La reconnaissance du phénomène est la première étape. C'est délicat de se voir être et faire dans ce schéma. C'est plus simple de nier et de se raconter que tout va bien : « je n'ai pas le droit de me plaindre »,« car je vis ma meilleure vie ».

 

La fréquence vibratoire de l'entrepreneuriat fait partie de l'inconscient collectif, reconnaître que nous sommes pris dans ses filets est une œuvre intérieure qui demande douceur et bienveillance envers soi-même. 

 

Puis, commencer à percevoir qu'une autre façon de s'exprimer professionnellement sans l'entrepreneuriat est possible. 

 

Nous avons cru que l'entrepreneuriat était notre support de développement personnel. C'est là que le bât blesse. Nous avons accepté de souffrir, de galérer, de nous maltraiter parce que c'est normal de souffrir en tant qu'entrepreneure, c'est initiatique. Car « nous grandissons avec notre entreprise ». 

 

Relisons cette phrase : 

« Nous grandissons avec notre entreprise »...quel piège ! Pour ma part, je ne souhaite pas que ma croissance personnelle soit conditionnée à mon activité professionnelle. Mais ce sont ces messages qui sont véhiculés aujourd'hui dans les valeurs de l'entrepreneuriat successful. 

 

La justesse serait de se réaliser en premier lieu personnellement pour pouvoir se réaliser professionnellement. 

 

J'ai bien conscience que cela soulève une toute nouvelle vision, un nouveau paradigme du champ professionnel pour les indépendants. 

 

Ce nouveau paradigme est une redéfinition de comment nous nous percevons dans notre casquette professionnelle, c'est un changement de regard et un retour à la confiance en soi. 

 

Et pour nous les femmes, c'est une réconciliation pleine et entière avec notre féminité qui englobe : 

  • • Notre relation envers nous-même, un retour à la confiance en soi, la pleine valorisation de soi
  • • Notre relation à notre corps, à notre santé, à notre vitalité, à notre cycle
  • • Nos relations intimes, de couple, familiales
  • • Notre relation à la maternité ou son absence
  • • Notre style de vie, lieu de vie, alimentation, soin du corps
  • • ...

 

En réalité, cette œuvre est celle du bonheur. C'est la voie véritable qui conduit au bonheur, à l'absence de souffrance et la réalisation personnelle. 

 

La question maintenant est la suivante :

 

Sommes-nous d'accord pour avancer vers cette voie du bonheur personnel comme professionnel ? 

 

C'est ici le point de bascule : beaucoup d'êtres humains veulent le bonheur d'un point de vue mental, intellectuel, émotionnel mais peu souhaitent réellement expérimenter le bonheur et ce qu'il implique véritablement comme changement et redéfinition de soi. 

 

Sortir de la prison dorée de l'entrepreneuriat invite donc à se questionner sur sa vision du bonheur et à transcender complètement la fréquence en lien avec l'entrepreneuriat. C'est également choisir d'avancer vers cette nouvelle voie peu empruntée mais tellement libératrice et révélatrice.